Malgré le coût des cat’nat’ et l’inflation qui a pesé sur leurs comptes, la bancassurance profite en 2023 d’excellents résultats en France. Illustration avec CNP Assurances, Crédit agricole Assurances, ACM, BNP Paribas Cardif et BPCE.
Un chiffre d’affaires historique
- Un CA record, à 37,2 milliards d’euros (+ 5,6 %).
- Une performance tirée par l’activité hexagonale (+ 11,2 %) – 87 % du CA du groupe – et plus particulièrement par l’assurance vie (+ 11,7 %).
- Au global, la collecte brute représente 26,4 milliards d’euros (+ 4,4%), pour une légère décollecte nette à – 0,3 milliards d’euros et des encours historiques de 330,3 milliards d’euros.
Ces chiffres cachent de fortes disparités selon les pays :
- L’Italie voit son activité en assurance vie baisser de 11,8 %, notamment en raison de la concurrence exercée par les obligations d’État italiennes.
- Le reste du monde connaît aussi un coup d’arrêt avec une activité en recul de 46,4 %, principalement liée à la baisse de collecte brute en assurance vie au Luxembourg. Les CA des deux autres métiers du groupe, dommages et collectives, progressent respectivement de 9,1 % et de 8,3 % sur l’année.
- En France, les événements climatiques expliquent en partie la baisse du résultat net part du groupe (RNPG) endommages de 15,5 %.
- Dans son ensemble, le RNPG de Crédit agricole Assurances ressort à 1,76 milliards d’euros, en augmentation de 20,9 %, et le ratio de solvabilité progresse de 10 points à 214 %.
- Le RNPG bondit de 65 % et atteint 1,55 milliards d’euros grâce à une surperformance de la France où le chiffre d’affaires est en hausse de 7 %, à 22,6 milliards d’euros.
- L’Hexagone représente près des deux tiers (63 %) du CA total et contribue à hauteur de 77 % au RNPG du groupe.
- En épargne-retraite, la collecte brute s’est intensifiée en France (+ 9 %, à 17,4 milliards d’euros).
- La collecte brute a reculé en Europe (- 28 %, à 5,4 milliards d’euros et en Amérique latine (- 16 %, à 5,1 milliards d’euros), marqués par les arbitrages en faveur de produits bancaires concurrents à l’assurance vie, surtout au Brésil et en Italie.
- À 366 millions d’euros, le dommages aux biens a vu son CA global progresser de 17,2 %.
- L’activité en santé (439 millions d’euros, +24,1 %) et en prévoyance (1,85 milliards d’euros, +12,2 %) ont suivi le mouvement.
- L’assurance emprunteur a reculé de 8,1 % (3,99 milliards d’euros de CA), marquée par un marché immobilier en net repli.
Un équilibre grâce à l’épargne
- Un résultat net quasi stable, à 831 millions d’euros (+ 0,9 %).
- Les effets positifs de la dynamique commerciale du groupe ont été en partie compensés par deux éléments : le coût des événements climatiques, avec une charge de sinistres brute de 338 million d’euros, soit la deuxième année la plus coûteuse pour le groupe, et la forte inflation sectorielle sur le coût des prestations.
- En assurance de biens, le ratio combiné se déprécie à 102,1 %, contre 95,2 % à fin 2022.
- En assurance vie, le CA progresse de 5,2 % à 12,1 milliards d’euros.
- En France, la collecte brute représente 7,4 milliards d’euros (+ 6,2%), dont 29 % en UC, et la collecte nette reste dans le vert aussi bien sur le fonds euros que sur les supports en UC (respectivement 0,8 milliards d’euros).
Des résultats positifs pour 2023
- Le CA à 30,3 milliards d’euros (+ 2%).
- Le résultat net à 1,4 milliards d’euros (+ 4%).
- Les actifs gérés à 255 milliards d’euros (+ 4 %) L’épargne génère 76 % du CA de Cardif.
- Une collecte brute de 14,7 milliards d’euros (+ 12 %) en France, et de 8,3 milliards d’euros € (- 13 %) à l’international.
- En protection, la progression atteint 4% sur l’année, à 7,3 milliards d’euros, et concerne toutes les géographies.
- En 2023, la compagnie a renouvelé ou créé une centaine de partenariats qui représentent près de la moitié (49 %) du CA du bancassureur.